[Ouvert] Toujours pas de titre

Lance haussa les épaules.

- Considère que non. La loi, c'est la loi, il est de toute façon interdit de s'en servir.

Il posa un regard grave sur les deux jeunes filles.

- Vous devriez d'ailleurs éviter d'utiliser les vôtres. J'ai entendu dire que nos "forces de police" ne sont pas tendres avec les contrevenants.

Comme ton personnage est rentré chez lui et que les autres ne s'y rendent pas, pour que tu continues à RP j'introduis Lena à nouveau, j'espère que cela ne te dérange pas.

Lena marchait d'un pas rageur à travers les rues de Perdido Beach. Sa mauvaise humeur se ressentait sans difficulté dans sa démarche, et les gens s'écartaient précautionneusement sur son chemin. Son boulot actuel, c'était de visiter les maisons à la recherche d'objets dangereux ou utiles à mettre hors de portée des plus petits. Il y avait tellement d'habitations à sécuriser ! Elle avait alors demandé à Caine de lui accorder un peu plus de personnel pour l'aider à mener cette mission à bien, mais le pseudo-maire avait refusé, ce qui avait eu le don d'énerver Lena. Pour qui se prenait-il, ce mutant prétentieux ? Elle shoota avec rage dans une canette de soda qui traînait sur le sol. Cette dernière vola jusqu'à la fenêtre de la maison suivante qu'elle devait visiter, et explosa la vitre en mille morceaux, ce qui provoqua un sourire mauvais sur les lèvres de la jeune fille. Soupirant, elle entra néanmoins dans la maison, habitée ou non, elle s'en fichait.

Au fait, mes réponses se feront plus lentes. Je prends l'avion pour Dubaï demain, et je ne pourrais certainement répondre que le soir, durant une semaine. J'espère avoir internet, déjà ~

Nullement impressionnée par les sautes d'humeur de son interlocuteur, Lena passa la main dans ses longs cheveux, inspirant longuement pour tenter de calmer sa mauvaise humeur -et accessoirement, d'éviter de se comporter comme ce que son frère aimait appeler "Un dictateur"-

- Ce que je fais ? Mon boulot. Et je te serais gré d'éviter d'employer ce ton là avec moi, jeune homme.

Elle leva les yeux au ciel un instant puis reposa son regard sur Thomas. Vraiment, cette journée était destinée à être irrémédiablement mauvaise ! Deux rencontres avec le même contrevenant à son autorité, quelle plaie.

Haha merci, j'espère que c'est une ville agréable.

Lena ouvrit la bouche, muette de stupeur, prête à se lancer dans une justification basée sur des arguments parfaitement bien montés, lorsqu'elle réalisa qu'elle n'avait pas à rendre de comptes. La rage montant lentement dans son esprit, elle s'avança à grands pas vers son interlocuteur, son regard noir fixé dans les yeux de l'adolescent. Le faire taire, c'était tout ce qu'elle souhaitait, et elle avait le pouvoir d'accomplir cet objectif. Comme c'était jouissif que de réfléchir à quel ordre elle pourrait le forcer à obéir ! Usant de son pouvoir et un sourire empleint de haine sur les lèvres, elle récita :

- N'utilise jamais ton pouvoir sur moi, annonça-t-elle par prudence. Et, aussi, mets toi à genoux, et supplie-moi de te pardonner. MAINTENANT ! s'écria-t-elle, contrôlée par sa colère.

Lena croisa les bras devant sa poitrine, affichant un sourire satisfait. Elle contempla là sa victime quelques instants, puis se rappelant soudainement qu'elle devait fouiller la maison à la recherche d'objets utiles, délaissa Thomas avec son conflit intérieur pour explorer la maison.

- Alors, voyons par là... murmura-t-elle pour elle-même.

Vraiment, elle ne voyait pas pourquoi ce môme avait fait tant d'histoires pour une fenêtre cassée. Tant pis pour lui, il avait subi les conséquences de ses actes, et cela réjouissait la jeune fille qui se désintéressait par moments de sa tâche pour continuer d'écouter les hurlements de Thomas. Vraiment, elle détestait les gens qui s'opposaient à elle. Pourtant, elle sentait qu'elle aurait peut être pu l'apprécier, si seulement il avait évité de lui tenir tête.

Fouillant dans le placard de la salle de bains, Lena tomba sur des somnifères. Une air perplexe orna son visage quelques instants. Elle était pourtant sûre d'avoir fait le tour de TOUTES les maisons quelques jours plus tôt avec Dahra pour récupérer tous les médicaments ! Et cette dernière avait pourtant besoin d'une autorisation du maire -qui n'était cependant pas disposé à se rabaisser à ce genre de besogne- ou à son adjointe. Etrange. Lena fourra les boites de somnifères dans sa poche, bien décidée à les ramener à Dahra. Deux manquements à la loi en une journée pour cet adolescent ! Quelle racaille, songea Lena. Cette fois, cela n'allait pas manquer : elle allait le dénoncer à Drake. Sur le chemin de la sortie, elle dut repasser par le salon, et avant d'y entrer, pour vérifier que la voie était libre, la jeune fille passa sa tête par l'encadrement de la porte, observant la pièce. Ce qu'elle y vit lui serra le coeur : elle n'avait pas l'habitude des gens qui pleurent. L'entourage de Lena n'avait toujours été que force et détermination, jamais de pleurs n'avaient entravé son quotidien. Elle-même n'avait pas pleuré depuis son plus jeune âge, aussi cet événement inhabituel l'intrigua et provoqua en elle une pointe de culpabilité qui lui transperça douloureusement le coeur.

"Pourquoi culpabilises-tu ? Il t'a insultée ! Tu n'as fait que te défendre, c'est tout. Il a eu ce qu'il méritait." Ces phrases tournoyaient dans l'esprit de Lena comme des papillons de nuit autour d'une source de lumière. Elle s'appliqua à dissimuler ses émotions et à conserver un masque d'indifférence glaciale en s'approchant du canapé.

- Ce n'est pas le moment de regretter, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Si tu avais été un citoyen modèle, tu n'aurais pas eu d'ennuis. Souviens toi de cela à l'avenir.

Il fallait que Lena affirme son autorité. Elle refusait de montrer de la compassion pour un délinquant, même si son code moral lui hurlait d'agir autrement.